1 Djizîa : Histoire, définition et impact historique[modifier]

Djizîa (également orthographié djihâd dans certains textes anciens) est un terme d’origine arabe signifiant « impôt », historiquement levé principalement dans les territoires sous domination musulmane. Il s’agissait d’un prélèvement fiscal imposé aux non-musulmans, notamment aux chrétiens et aux juifs, en échange de leur protection et du droit de pratiquer librement leur religion. Cette taxe occupe une place centrale dans l’histoire économique, sociale et juridique des sociétés islamiques médiévales.

1.1 Origine et définition de la Djizîa[modifier]

La djizîa est un impôt personnel, non foncier. Issu du mot arabe جزية‎ (jazīyah), il signifie littéralement « contribution » ou « tribut ». Cet impôt fut institué à l’époque du califat rashidun au VIIe siècle pour marquer la différence entre musulmans et dhimmis (sujets non-musulmans protégés). Son paiement garantissait aux non-musulmans l’exemption du service militaire et la sécurité de leur vie, biens et culte.

1.2 Modalités de paiement et fonctions sociales[modifier]

1.2.1 Qui payait la djizîa ?[modifier]

La djizîa était généralement perçue auprès des hommes adultes libres non musulmans, capables de payer. Les femmes, les enfants, les pauvres, les moines et certains autres groupes étaient souvent exemptés. Cet impôt variait selon les régions et les époques, influencé par les interprétations juridiques islamiques (fiqh).

1.2.2 Les montants et formes de la djizîa[modifier]

Les montants de la djizîa pouvaient être fixes ou proportionnels, payés en argent ou en nature (céréales, bétail). Ils étaient adaptés au statut économique du contribuable, allant d’un tarif minimal pour les modestes à un montant plus élevé pour les riches. Cette modulation visait à assurer un équilibre entre justice fiscale et viabilité économique.

1.3 Impact historique et controverses autour de la Djizîa[modifier]

La djizîa joua un rôle clé dans le financement des administrations musulmanes médiévales et permit d’instaurer un modèle de coexistence religieuse complexe. Toutefois, elle fut parfois perçue comme une forme de discrimination, suscitant des débats historiques et contemporains.

1.3.1 Conséquences sociales[modifier]

D’un côté, la djizîa offrait une protection juridique aux dhimmis, structurait l’organisation sociale et évitait les conversions forcées. De l’autre, elle pouvait marginaliser certains groupes, générant des tensions socio-religieuses. Certaines réformes ottomanes et modernes ont cherché à abolir ce système au profit d’une fiscalité égale entre citoyens.

1.3.2 Représentations dans la culture populaire et débats actuels[modifier]

La djizîa est aussi un sujet évoqué dans certains discours politiques et médiatiques contemporains, souvent de manière polémique ou mythifiée. Une compréhension historique rigoureuse permet de remettre en perspective son rôle et son organisation spécifiques.

1.4 Voir aussi[modifier]

1.5 Références[modifier]

Erreur de référence : La balise <ref> définie dans <references> n’a pas d’attribut de nom.

1.6 Liens externes[modifier]