1 Parti de la justice et du développement (Turquie)[modifier]

Le Parti de la justice et du développement (en turc : Adalet ve Kalkınma Partisi, abrégé en AKP) est un parti politique turc majeur, fondé en 2001. Il est souvent décrit comme un parti conservateur, islamo-conservateur ou de centre-droit, et joue un rôle central dans la politique turque contemporaine.

1.1 Historique et fondation du Parti de la justice et du développement[modifier]

Le Parti de la justice et du développement a été fondé le 14 août 2001 par un groupe de dissidents issus du mouvement islamiste turc, dont Recep Tayyip Erdoğan, ancien maire d'Istanbul. Le parti a rapidement connu une ascension fulgurante, remportant les élections législatives de 2002 avec une majorité absolue, ce qui représentait un tournant décisif dans la politique turque post-séculariste.

1.1.1 Contexte politique avant la création de l’AKP[modifier]

Avant 2001, la Turquie était dominée par des partis laïcs et des partis islamiques modérés souvent interdits ou marginalisés. L’AKP a apporté un nouveau souffle en intégrant des idées conservatrices dans un cadre politique démocratique.

1.2 Idéologie et positionnement politique[modifier]

Le Parti de la justice et du développement défend un modèle de société fondé sur les valeurs islamiques conservatrices, mais déclaré démocrate et pro-européen dans ses premières années. Son positionnement évolue avec le temps, oscillant entre libéralisme économique, politique sociale conservatrice et revendications nationalistes.

Conservatisme social : promotion de la famille traditionnelle, des valeurs religieuses et de la moralité.
Économie de marché : encouragement de l’investissement privé, infrastructures modernes et croissance économique soutenue.
Politique étrangère pragmatique : intégration à l’Union européenne et renforcement des relations régionales.
État et religion : équilibre délicat entre laïcité formelle et présence accrue des sensibilités religieuses.

1.3 Leadership et figures clés[modifier]

Recep Tayyip Erdoğan : Fondateur et leader emblématique, président de la Turquie depuis 2014, ancien Premier ministre de 2003 à 2014.
Abdullah Gül : Ancien président de la République, cofondateur du parti, figure majeure des débuts du mouvement.
Binali Yıldırım : Ancien Premier ministre, proche collaborateur d’Erdoğan.

1.4 Rôle et influence politique en Turquie[modifier]

Depuis 2002, l’AKP domine la scène politique turque. Il a transformé profondément le paysage institutionnel, économique et social, initiant des réformes tout en suscitant des controverses :

Réformes constitutionnelles accrues, notamment sur le renforcement du pouvoir présidentiel.
Modernisation des infrastructures nationales et ampliation du secteur privé.
Politique intérieure marquée par des débats sur la liberté de la presse et les droits civiques.
Politique étrangère dynamique, avec une présence accrue dans la région Moyen-Orient.

1.5 Controverses et critiques[modifier]

L’AKP est souvent critiqué pour un glissement progressif vers l’autoritarisme, remise en cause de la laïcité, et un contrôle plus strict des médias. Les opposants déplorent aussi des atteintes aux droits de l’homme et à la séparation des pouvoirs.

1.6 Résultats électoraux =[modifier]

Année	Élection	Pourcentage des voix	Nombre de sièges obtenus
2002	Élections législatives	34,28 %	363 sur 550
2007	Élections législatives	46,58 %	341 sur 550
2011	Élections législatives	49,83 %	326 sur 550
2014	Élections présidentielles (Erdoğan)	52,59 %	—
2018	Élections législatives	42,56 %	295 sur 600

1.7 Liens internes[modifier]

1.8 Liens externes[modifier]

1.9 Références[modifier]

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