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1 Qu'est-ce que la Stratégie du troisième voisin ?[modifier]

La Stratégie du troisième voisin est un concept de relations internationales qui décrit la politique de certains pays, notamment la Chine, visant à développer des liens solides avec des nations situées en dehors de leurs deux voisins géopolitiques majeurs. En gros, c’est comme si tu avais deux gros voisins un peu chiants, alors tu te fais plein d’amis dans le quartier pour garder ton équilibre.

L’idée est donc d’échapper à la pression ou à la compétition frontale avec ses voisins directs, souvent perçus comme des rivaux ou des puissances dominantes, en cherchant à renforcer les liens avec d’autres pays ou régions « tiers », souvent éloignés géographiquement.

2 Origines et contexte historique[modifier]

2.1 Pourquoi le "troisième voisin" ?[modifier]

Le terme a été popularisé dans le contexte chinois : Pékin est encadrée par les États-Unis (via leur présence au Japon et en Corée du Sud) et le Japon, deux poids lourds dans la région Asie de l'Est. Pour ne pas se faire manger tout cru, la Chine s’est donc dit : « Tiens, si on se faisait plein de potes ailleurs ! »

Cette stratégie est apparue surtout à partir des années 2000, quand la Chine a commencé à s’affirmer sur la scène mondiale. Elle voulait :

  • Diversifier ses partenariats économiques et politiques,
  • Réduire la dépendance ou la pression directe de ses voisins,
  • Étendre son influence globale.

2.2 Exemples concrets[modifier]

  • Développement des relations avec l’Afrique, qui est devenu un terrain de jeu majeur pour la Chine, avec beaucoup d’investissements et d’échanges commerciaux.
  • Coopération renforcée avec les pays de l’Amérique latine, comme Brésil, Chili ou Argentine.
  • Intensification des liens avec certains pays d’Europe de l’Est via l’initiative 16+1 (maintenant 17+1).

Ces pays tiers deviennent des alliés importants, mais pas nécessairement des « vrais » amis au sens sentimental – plutôt des partenaires stratégiques.

3 Fonctionnement et objectifs principaux[modifier]

3.1 Économique, politique et militaire[modifier]

La Stratégie du troisième voisin ne se limite pas à l’économie : elle inclut aussi des ambitions politiques et parfois militaires pour sécuriser la position du pays.

Objectifs types :

  • Assurer l’accès aux ressources naturelles (pétrole, minerais, terres rares) via des contrats avec des pays tiers,
  • Multiplication des accords commerciaux, zones de libre-échange,
  • Soutien diplomatique dans les instances internationales (ONU, etc.) pour minimiser les pressions et critiques,
  • Déploiement d’infrastructures stratégiques (ports, bases) à l’étranger pour augmenter le rayonnement.

3.2 Quels avantages pour la Chine ?[modifier]

  • Plus d’autonomie politique,
  • Moins de vulnérabilité face aux blocages régionaux,
  • Meilleure image internationale – sortir du cliché de « pays agressif » en se montrant actif sur plein de fronts.

4 Critiques et limites de la stratégie[modifier]

  • Certains pays tiers peuvent devenir méfiants face à l’influence croissante chinoise et l’appétit économique,
  • Risque d'isolement si la rivalité avec les voisins directs dégénère (ex : tensions en mer de Chine méridionale),
  • La qualité des relations dépend souvent d’intérêts économiques, ce qui peut rendre les alliances fragiles.

5 La stratégie du troisième voisin dans la géopolitique aujourd'hui[modifier]

Avec la montée en puissance de la Chine, la stratégie continue d’évoluer, notamment vers plus de multilatéralisme (voir aussi Belt and Road Initiative).

Pékin cherche désormais à se positionner comme un acteur incontournable au-delà de l’Asie, en attractant aussi l’attention de pays dans des régions traditionnellement peu engagées avec la Chine.

6 Lien avec d'autres concepts géopolitiques[modifier]

7 Voir aussi[modifier]

8 Références[modifier]

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9 Liens externes[modifier]