1 Tentative de coup d'État de 2015 au Burkina Faso[modifier]
1.1 Introduction : Une nuit tumultueuse au Burkina Faso[modifier]
En septembre 2015, le Burkina Faso a frôlé le chaos lors d’une _tentative de coup d'État_ orchestrée par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), une unité d’élite fidèle à l’ancien président Blaise Compaoré. Cette crise politique majeure a secoué la jeune démocratie burkinabé en pleine transition, faisant vaciller temporairement les institutions.
1.2 Contexte historique et politique avant la tentative de coup d'État[modifier]
Au sortir du soulèvement populaire d’octobre 2014 qui a chassé Blaise Compaoré après 27 ans au pouvoir, le pays a été dirigé par un gouvernement de transition avec Michel Kafando comme président intérimaire. Cependant, le pouvoir réel restait instable, notamment à cause du jeu trouble du RSP, perçu comme un bastion pro-Compaoré.
1.2.1 Le rôle trouble du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)[modifier]
Le RSP, créé pour protéger l’ex-président, était suspecté de préparer un retour en force. Sa forte armature, combinée à une loyauté indéfectible envers certains officiers, menaçait la consolidation démocratique fragile.
1.3 Déroulement de la tentative de coup d'État du 16 septembre 2015[modifier]
Le 16 septembre 2015, le RSP, sous la conduite du général Gilbert Diendéré, a mené un coup de force contre le gouvernement de transition.
- Vers samedi matin, les unités du RSP ont encerclé la résidence présidentielle à Ouagadougou.
- Le président de transition Michel Kafando et le Premier ministre Isaac Zida ont été arrêtés.
- Gilbert Diendéré a annoncé la dissolution du gouvernement de transition et la création d’un « Conseil national pour la démocratie ».
- Ce putsch visait principalement à empêcher des élections présidentielles anticipées et à réinstaller l’influence de l’ancien régime.
1.4 Réactions nationales et internationales à la crise politique[modifier]
Le coup d'État a suscité une forte mobilisation populaire dans les heures suivantes.
- Des manifestations massives ont éclaté pour réclamer le retour à l'ordre constitutionnel.
- Les forces loyales au gouvernement de transition, appuyées par la police et la population civile, ont opposé une résistance significative.
- La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine ont condamné fermement la prise de pouvoir militaire.
- La pression internationale a contribué à isoler les putschistes.
1.5 Échec du coup d'État et rétablissement de la transition démocratique[modifier]
Moins de deux semaines après le coup, sous une intense pression intérieure et extérieure, le RSP a cédé.
- Le général Diendéré a démissionné et appelé ses troupes à déposer les armes.
- Michel Kafando et Isaac Zida ont été libérés et rétablis dans leurs fonctions.
- Le processus électoral a été maintenu, culminant avec l’élection présidentielle de novembre 2015.
1.6 Conséquences politiques à long terme pour le Burkina Faso[modifier]
Cette tentative avortée de coup d'État a eu plusieurs impacts durables :
- Renforcement de la transition démocratique
- La résistance populaire et militaire au putsch a confirmé la volonté de démocratie du Burkina Faso.
- Dissolution du RSP
- Le gouvernement a annoncé la suppression du Régiment de sécurité présidentielle pour éviter de futurs risques.
- Consolidation de la légitimité électorale
- La présidentielle de novembre 2015 a permis une passation pacifique et démocratique du pouvoir.
1.7 Pour aller plus loin[modifier]
1.8 Notes et références[modifier]
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