1 Tesfaye Gebre Kidan : portrait d'un général et président éphémère de l'Éthiopie[modifier]
Tesfaye Gebre Kidan (1935–2004) fut un général éthiopien et une figure politique majeure dans l'histoire récente de l'Éthiopie. Il est surtout connu pour avoir brièvement assumé la présidence de l'Éthiopie en 1991 dans un contexte de guerre civile intense et de transition politique. Cet article retrace sa carrière militaire, son rôle historique, et son héritage complexe.
1.1 Biographie et parcours militaire[modifier]
Né en 1935, Tesfaye Gebre Kidan intègre l'armée éthiopienne où il gravit rapidement les échelons grâce à ses compétences stratégiques et son engagement. Général reconnu, il participe activement à plusieurs conflits internes qui marqueront l'Éthiopie des années 1970 jusqu'aux années 1990.
Il est nommé vice-président du Conseil militaire provisoire révolutionnaire de l'Éthiopie (Derg) et occupe un rôle central dans la gestion des affaires militaires et politiques du pays.
1.2 La présidence éphémère en 1991[modifier]
En mai 1991, alors que le régime marxiste du Derg s'effondre sous la pression des forces rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), Tesfaye Gebre Kidan est désigné président de la République démocratique populaire d'Éthiopie après la chute de Mengistu Haile Mariam.
Cependant, sa présidence ne dure que quelques jours : les forces rebelles progressent rapidement, et la capitale Addis-Abeba est rapidement prise en mai 1991. Tesfaye Gebre Kidan fuit et se réfugie dans l'ambassade du Nigeria, où il séjourne en détention pendant plusieurs années.
1.3 Vie en exil et décès[modifier]
Après sa fuite, Tesfaye Gebre Kidan vit sous protection diplomatique dans l'ambassade nigériane à Addis-Abeba. Il y passera plus d'une décennie avant de décéder en 2004. Son décès marque la fin tragique d’un homme symbolisant l'ère turbulente de la fin du régime du Derg.
1.4 Héritage et impact historique[modifier]
Le rôle de Tesfaye Gebre Kidan dans l'histoire de l'Éthiopie reste controversé. Général fidèle à un régime autoritaire, il incarne toutefois une période charnière qui a conduit à une transition politique majeure et l'instauration d'un nouvel ordre.
Les historiens considèrent souvent son bref mandat présidentiel comme une étape symbolique de la chute d'un régime, plutôt qu'une réelle période de pouvoir consolidé.