1 Traité de Guérande (1365) : fin de la guerre de Succession de Bretagne[modifier]

Le Traité de Guérande, signé en 1365, est un accord historique majeur qui marque la fin de la guerre de Succession de Bretagne, un conflit qui déchire la Bretagne entre 1341 et 1365. Ce traité scelle la paix entre les factions en lutte, stabilise la région et redéfinit les alliances politiques en Bretagne au Moyen Âge.

1.1 Contexte historique du traité : la guerre de Succession de Bretagne[modifier]

À partir de 1341, la guerre de Succession de Bretagne oppose deux prétendants au duché de Bretagne : Jean de Montfort et Charles de Blois, soutenus respectivement par l'Angleterre et la France, dans le cadre plus large de la Guerre de Cent Ans. Ce conflit local est l'un des nombreux conflits féodaux européens qui illustrent la complexité de la politique médiévale et les enjeux territoriaux.

La Bretagne est ainsi divisée, provoquant une instabilité politique, économique et sociale qui affecte durablement la région.

1.2 Les protagonistes du Traité de Guérande (1365)[modifier]

  • Jean IV de Montfort : reconnu duc de Bretagne par le traité, il représente la faction montfortiste, appuyée par l'Angleterre.
  • Charles de Blois : prétendant soutenu par la couronne française, mort en 1364 à la bataille d'Auray.
  • Charles V de France : roi de France qui joue un rôle diplomatique clé dans la négociation du traité.

1.3 Dispositions principales du Traité de Guérande[modifier]

Disposition Description
Reconnaissance du Duc de Bretagne Jean IV de Montfort est officiellement reconnu comme duc, mettant fin à la double revendication.
Neutralité de la Bretagne Le duché doit rester neutre dans les futurs conflits entre la France et l'Angleterre.
Engagements territoriaux Confirmation des possessions territoriales des deux camps, limitant les conflits frontaliers.
Libération des prisonniers Échange et libération des prisonniers de guerre pour apaiser les tensions.

1.4 Impact du Traité sur la Bretagne et la région[modifier]

Le traité permet une paix durable en Bretagne, stabilisant le duché après plus de deux décennies de guerre civile. Il favorise la reprise économique, notamment dans les villes portuaires comme Guérande, qui tirent profit du commerce maritime.

Sur le plan politique, il renforce la position du duché vis-à-vis des deux grandes puissances, la France et l'Angleterre, en lui assurant une certaine autonomie.

1.5 Héritage et importance historique[modifier]

Le Traité de Guérande est souvent cité comme un exemple précoce de négociation diplomatique visant à régler un conflit interne majeur sans recourir à la violence prolongée. Il symbolise aussi l'affirmation progressive des identités régionales en Europe occidentale.

1.6 Voir aussi[modifier]

1.7 Références[modifier]

[1] [2]

  1. Morice, Jean-Baptiste, Histoire de Bretagne, 1842.
  2. Tuffreau, Louis, Le Traité de Guérande et la fin de la guerre civile bretonne, Revue d'Histoire Bretonne, 1965.

1.8 Liens externes[modifier]