1 Introduction[modifier le wikicode]

Le Traité sur les eaux de l'Indus (en anglais : Indus Waters Treaty) est un accord bilatéral signé en 1960 entre l'Inde et le Pakistan, régulant la gestion et le partage des eaux du bassin fluvial de l'Indus. Conçu pour assurer la coopération hydrique entre les deux pays, il est souvent considéré comme l'un des exemples les plus durables de résolution pacifique des conflits liés aux ressources naturelles.

2 Contexte historique[modifier le wikicode]

Après la partition de l'Inde britannique en 1947, les nouvelles frontières créèrent une situation complexe pour le partage des ressources en eau. Le réseau fluvial de l'Indus, vital pour l'agriculture et l'approvisionnement en eau, s'étendait sur les territoires des deux États. Les tensions croissantes amenèrent à la nécessité de formaliser un accord, sous l'égide de la Banque mondiale, agissant en tant que médiateur.

3 Principaux axes du traité[modifier le wikicode]

3.1 Partage des eaux[modifier le wikicode]

Le traité répartit le bassin de l'Indus en deux groupes de rivières :

  • Les rivières orientales, à savoir le Sutlej, le Beas et le Ravi, attribuées à l'Inde.
  • Les rivières occidentales, soit l'Indus, le Jhelum, et le Chenab, allouées au Pakistan.

Cela signifie que le Pakistan a l'usage exclusif des eaux des rivières occidentales, tandis que l'Inde contrôle principalement les orientales.

3.2 Restrictions et droits[modifier le wikicode]

  • L'Inde conserve des droits limités sur les eaux occidentales pour l'usage domestique, l'irrigation non commerciale, et l'hydroélectricité avec certaines restrictions.
  • Le Pakistan peut développer des infrastructures hydrauliques pour utiliser pleinement les eaux qui lui sont attribuées.

3.3 Organismes de surveillance[modifier le wikicode]

La commission mixte du traité sur les eaux de l'Indus est chargée du suivi et de la résolution des différends entre les deux pays.

4 Impact et critiques[modifier le wikicode]

Malgré plusieurs conflits militaires et tensions diplomatiques, le traité a résisté à l'épreuve du temps, démontrant une robustesse remarquable. Certains analystes soulignent néanmoins que l'augmentation démographique, les changements climatiques et l'usage intensif de l'eau pourraient mettre à mal son efficacité future.

5 Anecdotes[modifier le wikicode]

  • Le traité a été initialement signé en présence du futur premier ministre pakistanais Zulfikar Ali Bhutto et du Premier ministre indien Jawaharlal Nehru, peu avant la guerre indo-pakistanaise de 1965.
  • La Banque mondiale, très impliquée dans la négociation, a largement financé la construction des barrages litigieux pour faciliter le partage des eaux.

6 Voir aussi[modifier le wikicode]

7 Références[modifier le wikicode]